Atelier d’échange d’expériences entre les Républiques de Madagascar et Côte d’Ivoire
Antananarivo – 29 novembre 2022, au Titan II,
Maison Commune des Nations Unies, Galaxy Andraharo.
Atelier d’échange d’expériences entre les Républiques de Madagascar et Côte d’Ivoire pour l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle et rurale
Cette activité s’inscrit dans le cadre du plan d’action de la Déclaration d’Abidjan pour le Centenaire notamment la priorité sur l’extension progressive de la protection sociale et contribue à la mise en œuvre de la Stratégie Régionale Africaine de protection sociale (2021-2025).
En ce sens, en tenant compte de la visite du Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Fonction Publique et des Lois sociales, Gisèle RANAMPY de la République de Madagascar en Côte d’Ivoire en 2021, un projet de collaboration a été initié avec le Directeur du Bureau de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) à Abidjan. L’optique envisagée est de mettre en place des activités de renforcement des capacités et d’échanges de bonnes pratiques dans la protection sociale des travailleurs de l’économie informelle et notamment les travailleurs agricoles sur la base d’une coopération Madagascar-Côte d’Ivoire encadrée techniquement par l’Organisation Internationale su Travail (OIT).
L’extension de la protection sociale en santé et de la sécurité et santé au travail, ainsi que la formalisation de l’économie informelle sont en ligne au Plan Emergence de Madagascar, portant sur les Velirano 5 « la santé est un droit inaliénable pour tous » – priorité 10 « l’accès au soin et bien-être social pour tous » et 6 « Emploi décent pour tous » – priorité 12 « favoriser la création d’emploi et promouvoir le travail décent ».
Elle contribue également à la priorité 2 du Programme pays pour le travail décent de Madagascar qui consiste à améliorer et étendre la protection sociale pour tous les travailleurs et travailleuses.
En effet, plusieurs actions ont déjà été réalisées à l’instar de la mise en place des plateformes de l’économie informelle au niveau des régions et districts ainsi qu’au niveau national et en totalité, 17 (dix-sept) plateformes ont été mises en place au niveau des régions et districts et une au niveau national.
Les axes d’intervention étaient orientés vers la facilitation des démarches pour la transition progressive des UPI (Unité de Production Individuelle), l’extension des régimes de sécurité sociale en faveur des travailleurs de l’économie informelle, l’octroi d’appuis pour le développement des compétences et des capacités de gestion, ainsi que le renforcement du dialogue social.
Dans ce cadre, le Ministère en charge du Travail, le Ministère de la Santé Publique par le biais de la CACSU, les autres entités dont l’AMIT, l’OSTIE, la CNaPS, avec l’appui technique de l’Organisation internationale du Travail (OIT) ont mené des actions pour pouvoir développer un schéma viable pour les travailleurs informels et qui portera sur une convention sanitaire reliant cotisation et soins du travailleur et les membres de sa famille. Le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme est associé à l’initiative puisque les résultats de l’atelier vont contribuer à la mise en œuvre de l’axe 4 de la Stratégie Nationale de la Protection Sociale.
Les 15 et 16 novembre 2022, un atelier de travail a été pour l’extension de la protection sociale en santé et sécurité des travailleurs informels pour les régions Vakinakaratra, Amoron’i Mania et Atsinanana. Un point saillant de décision prise est de mettre en place de mutuelle de santé pour l’affiliation des travailleurs informels.
Dans ce cadre, l’Organisation Internationale du Travail met en œuvre le projet de coopération Sud-Sud entre les Républiques de Madagascar et de Côte d’Ivoire, qui vise à favoriser un partage d’expérience entre les deux pays afin d’élaborer un plan d’actions et des recommandations pour l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle et rurale à Madagascar, d’une part ; et œuvrer ensemble pour une mobilisation de ressources auprès des différents bailleurs de fonds.
Spécifiquement, il s’agit d’une première étape entre les deux pays afin de (i) présenter la note conceptuelle du projet de coopération Sud-Sud, (ii) d’organiser un échange sur les principaux programmes de protection dans chaque pays ainsi que les processus en cours, (iii) de valider le plan d’actions du projet de coopération Sud-Sud, (iv) de déterminer les modalités pratiques de mise en œuvre des activités.




